24 avril 2019 : Journée Mondiale de sensibilisation à la Corrosion

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L’Organisation Mondiale de la Corrosion (World Corrosion Organization ou WCO), reconnue par l’ONU comme une ONG), a désigné le 24 avril comme étant la Journée mondiale de sensibilisation à la corrosion (Corrosion Awareness Day). 

Membre de la Fédération Européenne de la Corrosion (ou EFC) et du WCO, le CEFRACOR s’associe à cette journée, qui a pour but de sensibiliser les industriels, les pouvoirs publics, les médias et le grand public à l’importance de la lutte contre la dégradation des matériaux provoquée par la corrosion, résultant de l’interaction entre la surface des matériaux et leur environnement.

Le coût annuel de la corrosion est exorbitant : 3 à 4 % du PIB des pays industrialisés, soit environ 80 milliards d’Euros pour la France en 2017. A cela s’ajoutent les pertes de production (arrêt d’une centrale électrique par exemple), les dommages environnementaux (naufrage d’un pétrolier, rupture d’un pipeline), les atteintes aux personnes par blessure ou décès (effondrement d’infrastructures routières ou ferroviaires).

Il est temps d’agir pour réduire ces coûts et ces dommages ! Cela peut être fait en commençant par appliquer les connaissances et les technologies déjà au point*, ce qui nécessite un effort de formation initiale et continue, puis en menant une politique de recherche dynamique coordonnant la recherche amont dans les laboratoires universitaires et centres de recherche publics et les recherches plus appliquées menées par des industriels.

Les professionnels de la corrosion échangent et collaborent depuis de nombreuses années et le CEFRACOR œuvre largement dans ce sens,

  • au niveau national avec son Comité Scientifique et Technique et ses 14 commissions thématiques qui sont des lieux privilégiés d’échange d’informations scientifiques et techniques, ses actions dans le domaine de la Certification (protection cathodique, revêtement, formation continue), l’organisation de colloques, journées scientifiques et techniques, forums et workshops et les actions de son Pôle Formation, récemment créé, pour favoriser l’organisation de la formation professionnelle continue,

  • au niveau international à travers les conférences et congrès auxquels le CEFRACOR participe activement, par exemple EUROCORR, ou encore par son action au sein de la Fédération Européenne de Corrosion (EFC) et sa présence dans la WCO (World Corrosion Organisation).

Si les professionnels sont sensibilisés, il faut maintenant mieux informer le grand public et les décideurs dans les instances territoriales, gouvernementales ou dans les organismes professionnels sur l’importance de ces phénomènes de corrosion, le coût et les préjudices engendrés par une prévention insuffisante, les économies qui pourraient être réalisées par une mise en œuvre correcte des mesures d’anticorrosion, les marges d’amélioration des performances et de la durabilité des installations industrielles et des infrastructures qui relèvent de la R&D, tout cela pour le bénéfice socio-économique de la société, la préservation des ressources et la protection de l’environnement.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la Journée Mondiale de sensibilisation à la Corrosion qui se déroule chaque année le 24 avril. Jusqu’à présent peu relayée en Europe, et notamment en France, cette journée mondiale est l’occasion de se mobiliser, d’informer et de faire savoir que la corrosion n’est pas une fatalité, qu’aujourd’hui nous disposons de techniques efficaces, que des moyens scientifiques et techniques existent pour contrôler, suivre et limiter les phénomènes de corrosion. Il est temps de montrer ce qui se passe dans nos laboratoires ou chez nos experts, de donner une meilleure visibilité à ce qui est déjà appliqué dans nos ouvrages d’art, mis en place dans nos usines, afin de donner l’exemple.

 

Philippe Marcus, Président du CEFRACOR et ancien Président de l’EFC

Damien Féron, Président de la WCO et ancien Président de l’EFC

 

*Dans son ouvrage « La tour de 300m », Gustave Eiffel déjà précisait : « On ne saurait trop se pénétrer du principe que la peinture est l'élément essentiel de la conservation d'un ouvrage métallique et que les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée ».  Dès sa construction, la Tour Eiffel a été ainsi protégée, et ce travail de peinture est refait régulièrement. Il est dommage qu’une telle rigueur ne soit pas appliquée systématiquement à toute structure métallique d’importance, en particulier les ponts métalliques. Aujourd’hui d’autres formes de protection peuvent être mises en œuvre pour les ouvrages immergés ou enterrés, comme la protection cathodique par exemple.

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