Les réservoirs de stockage de Gaz de Pétrole Liquéfiés (GPL) placés « sous talus » sont des appareils soumis à la réglementation des équipements sous pression. Malgré la faible corrosivité potentielle de ces milieux, ils sont protégés contre la corrosion externe par un revêtement organique complété par un système de protection cathodique.
Le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP) a entrepris depuis 2011 de conforter la démonstration de l’efficacité de la protection cathodique et de mieux connaître ses limites ainsi que la pertinence des méthodes de mesures. En un premier temps, la modélisation numérique 3D a conduit à apprécier le niveau de confiance des méthodes de mesure de potentiel « ON » et « OFF » ainsi que les avantages offerts par l’installation d’électrodes de référence, de coupons ou de sondes à poste fixe. Un Guide professionnel CFBP a été ensuite publié, fournissant aux adhérents et à leurs interlocuteurs les informations nécessaires pour une bonne compréhension de la conception, de la mise en œuvre et du contrôle de la protection cathodique des réservoirs de GPL installés sous talus. Une troisième étape, initialement prévue pour effectuer des mesures non habituelles sur des réservoirs existants, a saisi l’opportunité d’un nouveau projet de stockage enterré de GPL en installant un certain nombre d’équipements d’instrumentation de protection cathodique lors de la construction. Depuis début 2018, il a été ainsi possible d’accumuler une base de données importante qui permet, après deux ans de mesures périodiques, de tirer déjà de précieux enseignements, même s’il est aujourd’hui difficile de conclure sur tous les objectifs de l’expérimentation du fait d’un besoin en courant de protection cathodique très faible (corrosivité du sable très faible, revêtement excellent, isolation électrique des réservoirs parfaite) rendant la surpolarisation difficilement évitable. Les premiers enseignements concernent notamment l’importance de la calibration des électrodes de référence, la stabilité comparée des divers types d’électrodes de référence testées et les apports (relatifs) de l’emploi de coupons témoins et de différentes sondes, plus ou moins « optimisées » par rapport à l’une des conclusions de la modélisation (la mesure de potentiel la moins négative se situe au centre d’un coupon).
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