La perspective d’un déploiement à grande échelle de solutions de stockage et de transport d’hydrogène gazeux dans des équipements sous pression métalliques représente un réel défi technique pour les acteurs de la filière mécanicienne. Notamment, le respect de l’intégrité et de la durabilité constitue une problématique majeure. En effet, il est bien établi que l'hydrogène induit une fragilisation des matériaux métalliques lorsque ceux-ci sont soumis à une contrainte mécanique. Par ailleurs, les procédés de fabrication (et notamment l’usinage) plébiscités à l’échelle industrielle façonnent la surface des métaux en altérant simultanément trois familles de paramètres d’intégrité : la microstructure, l’état de contraintes résiduelles et l’état de surface. Or, la signature de surface laissée par les procédés impacte directement les propriétés fonctionnelles des métaux. L’objectif de ce projet est d’affiner la compréhension de l’impact des différents paramètres d’intégrité de surface sur les interactions hydrogène-surface et sur les propriétés mécaniques sous hydrogène qui en découlent. Pour comprendre cet impact, des surfaces à intégrité contrôlée sont générées afin de dissocier l’état de surface de l’état de contraintes résiduelles (la microstructure d’extrême surface restant subie). L’impact de ces différentes intégrités de surface sur la diffusion et le piégeage de l’hydrogène est étudié au travers d’essais de perméation gazeuse et de TDS. Les propriétés mécaniques qui en découlent sont quant à elles évaluées par des essais de fatigue sous H₂.
Souhaitez-vous présenter une affiche ?Surface ; Hydrogène ; Diffusion ; Fragilisation